Page:Janin - Les catacombes, tome 5.djvu/61

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le ciel il criait de joie, il applaudissait. Le feu roulait en flocons ; il y avait des châteaux de feu, des étendards de feu la foule regardait de toute son âme, de tout son cœur, de toute sa passion : que pouvait faire cette pauvre femme pour faire descendre tout ce peuple du ciel ?

Quand le dernier feu éclata il y eut une lumière : elle en profita avidement ; elle se précipita sous les rayons de ce soleil factice : Point d’enfant ! Le dernier feu brûlé, le mur s’ébranla, la foule redevint foule, mobile, agitée, friable, flexible : alors la mère désolée se précipite dans la foule, qui s’écarte nonchalamment obéissante. La foule s’en alla, ne regardant plus le ciel ; la foule revint chez elle haletante, fatiguée, écrasée, elle but de la bière à la porte des cafés. Rentrée chez elle, elle se déshabilla, elle ôta son habit et son chapeau, elle se mit en chemise, elle souffla, elle ne se lava ni les pieds ni les mains, elle ne fit pas sa prière, elle ne pensa à rien ; elle