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LE DAGUÉROTYPE.

dité de l’air, la douce chaleur du printemps, la rude austérité de l’hiver, les teintes chaudes de l’automne, le reflet de l’eau transparente, tous les accidents de l’atmosphère se reproduisent merveilleusement dans ces tableaux merveilleux qu’on dirait enfantés sous souffle des génies aériens.

C’est ainsi que dans une suite de tableaux créés par le daguérotype nous avons vu Paris reproduit par un chaud rayon de soleil : le soleil avait déteint sur ces nobles murailles, qui ressortaient vigoureusement de cette ombre fantastique ; après quoi nous avons vu Paris reproduit sous son voile de nuages, quand l’eau descend tristement goutte à goutte, quand le ciel est couvert d’un crêpe mouillé, quand le froid resserre tristement les moindres pierres de la ville. Ainsi, cette manière de reproduire le monde extérieur ajoutera au grand mérite d’une fidélité de détails impossible à dire le grand mérite d’une incroyable fidélité de la lumière. Il arrivera donc qu’au