Page:Janin - Les catacombes, tome 6.djvu/135

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
128
l’apologie

il écrit ses livres ; et, comme il avait un esprit facile et charmant, il passait avec la même grâce d’un sujet à l’autre : épîtres, proverbes, facéties, dialogues, poésies, savants traités sur les arbres, sur les astres, sur les fleurs, une belle traduction du Phœdon de Platon : tels étaient ses travaux de chaque jour. Mais, plus il allait en avant, plus il gagnait de renommée et de gloire, plus il était heureux aux côtés de cette belle Pudentilla, sa femme bien-aimée, et plus l’orage grondait autour de lui.


Au reste, au second livre de son roman il a fait lui-même son portrait et avec un abandon plein de grâce. Il suppose donc qu’à peine arrivé en Thessalie, dans cette terre d’enchantements de tout genre, il est abordé dans la rue par une belle dame entourée de nombreux esclaves. Elle était chargée d’or et de diamants, ses beaux yeux étincelaient sous un voile de gaze ; elle était accompagnée d’un