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les courses

avaient repris toute leur importance et retrouvé tout leur orgueil. C’était le dernier jour de la course royale, c’était le jour des grands prix et des grandes acclamations, une belle heure pour les chevaux, pour les jeunes gens et pour les femmes, trois aristocraties qui s’entendent à merveille. Aussi, hommes et femmes s’étaient parés de leur mieux pour faire honneur aux champions qui devaient courir dans la glorieuse arène. L’arène, c’était le gazon de Chantilly, gazon chargé d’une gloire olympique, moins la poussière ; le prix du vainqueur, c’était assez d’argent pour faire la fortune d’un homme, assez de gloire pour faire la réputation d’un cheval. Dès le matin les tentes étaient dressées ; le chemin était tracé, le but était désigné à l’avance. Pour mieux faire, on avait arrangé et compliqué à merveille toutes les difficultés du combat. Cependant la vaste arène se remplissait de la belle foule, les arbres aux feuilles naissantes se chargeaient de spectateurs, les écuyers se