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les courses

les hommes, les jockeys et les jeunes cavaliers, le public aussi, tout le monde. Quelques-uns disaient après la course que la pluie était tombée un instant, mais personne n’osait l’affirmer. Quand tout a été fini chacun s’est séparé. Les chevaux sont retournés dans cette noble écurie qui avait assisté à leur triomphe comme le dôme des Invalides envoyait l’ombre de son dôme aux revues du Champ-de-Mars. Quant aux hommes, les uns ont repris le chemin de Paris, les autres sont retournés dans les joies de leur auberge. La route, le village, la pelouse, la forêt étaient encombrés de chevaux, de voitures, de postillons, de cochers à demi ivres, de piétons joyeux, de maquignons goguenards. Sur la route il y avait un maître de poste qui vous offrait un lit quand vous lui demandiez des chevaux ; il y en avait un autre qui vous donnait une grosse fille de cuisine pour vous conduire, faute de postillon ; il y avait mille cris joyeux, mille chansons à boire,