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marianna.

comme la plus dangereuse des légitimités ; et cependant, au milieu de ces nouveaux apôtres, cachée sous les habits d’un jeune homme, l’œil en feu, le visage pâle, la poitrine haletante, ignorant, mais déjà pressentant son génie, n’avez-vous pas vu cette jeune femme qui accourt, elle aussi, du fond du Berry, comme fait Marianna, et qui devait jeter si tôt sa parole, brûlante comme une torche, sur tous ces esprits déjà si naturellement révoltés ?

C’était donc une heure fatale pour venir à Paris, soit que le nouveau-venu pensât à la révolte, à l’ambition ou à l’amour. Les plus exposées parmi les étrangères étaient celles qui songeaient à l’amour ; car elles devaient rencontrer peu de rivales, tant était grande la préoccupation politique, même pour les plus belles Parisiennes. Marianna arrive à Paris à demi-vaincue. Tout ce bruit, tout cet éclat, tout ce soleil qui était encore le soleil de juillet, ces