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la comtesse

son poste, ouvrit la portière, déploya le marche-pied, et tendit son bras décharné et au bout du bras sa main livide à la jeune comtesse, qui descendit pâle et tremblante sur le perron de l’hôtel ; le perron était recouvert d’un tapis chargé de fleurs.

Alors commença pour la comtesse le spectacle que je vais vous raconter.


IV


L’hôtel de Lusignan (ainsi s’appelait la maison du vidame) était aussi éclatant au dedans qu’il était sombre et triste au dehors. Jamais l’ancienne fée protectrice de cette noble famille, éteinte aujourd’hui, n’avait habité palais plus brillant, n’avait donné de fête plus magnifique. À peine la jeune comtesse eut-elle mis le pied sur le perron du palais qu’aussitôt une douce musique se fit entendre ; un gentilhomme se présenta qui of-