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Page:Jarret - Contes d’hier, 1918.djvu/159

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LE PREMIER CONTE


Cette année-là, la personne dont je parle avait quinze ans et elle était grande pour son âge ; d’une gravité excessive aussi, la plupart du temps, en sorte qu’on lui donnait invariablement deux ou trois ans de trop. Très fière, elle corrigeait alors l’erreur et en profitait pour rire un peu — elle aimait à rire — ce qui lui rendait toute sa jeunesse, car elle avait conservé un visage enfantin.

Or, une amie généreuse ayant offert un prix de littérature, on résolut d’ouvrir un concours chez les grandes : il s’agirait de composer une nouvelle, et d’y faire entrer une description, un incident heureux et un incident malheureux ; pour le reste, carte blanche. On l’annonça en classe,