Page:Jarry - Albert Samain, 1907.djvu/12

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j’ai été versé dans le courtage des sucres où j’ai vécu très malheureux pendant plusieurs années, travaillant de huit heures et demie le matin à huit heures du soir, et le dimanche jusqu’à 2 heures. C’est ainsi que cherchant de tous les façons à me délivrer de cet esclavage j’ai été amenée à songer à l’administration à vingt cinq ans — sans exagération aucune je ne comptais encore aucune camaraderie, aucune amitié littéraire. Je n’avais de relations que des jeunes gens appartenant au monde des affaires. J’en étais quitte pour lire. Heureusement la petite bête avait la vie dure, il faut le croire.

Je vous envoie l’article de [Lonan (ou Lorrain ?)] que vous me demandez à consulter.

Je ne me rappelle pas, en dehors de ce que [je] vous ai dit, d’autre étude sur moi. Vous ai-je cité ce livre sur la jeune littérature publié au Mercure et dû à la collaboration de deux femmes, dont j’ai oublié les noms ? Il y avait là dedans quelques pages me concernant que le Mercure même a publiées avant la lettre. Un jeune homme, Achille [Séguin ?]