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Page:Jarry - Albert Samain, 1907.djvu/29

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Il nous souvient de ses réparties spirituelles souvent gaies, ce sentimental évoquait Gaudissart, et dans sa conversation comme dans sa vie privée il fut un simple, non un pauvre — le temps n’est plus de la « bohème » des gens de lettres, qui faisait quelquefois pire — « il avait cette suprême politesse d’abaisser ou d’élever le ton de sa parole dont l’ironie même ne semblait être qu’une charité au niveau de ses interlocuteurs[1]. »

Cela n’est point contradictoire avec l’épigraphe angoissée du Jardin de l’Infante, ces vers d’Edgar Poe, variante parfumée de l’inscription mise par Dante au linteau du seuil infernal :



Was it not Fate, that, on this July midnight,
Was it not Fate (whose name is also sorrow),
That made me pause before that garden-gate
To breathe the incense of those slumbering roses ?

. . . . . . . . . . . . . . . . .

Ah ! bear in mind this garden was enchanted.


Samuel Taylor Coleridge, qui, si Samain le lut, dut lui être aussi cher qu’Edgar Allan Poe, a

  1. Louis Denise, art. cité.