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Page:Jarry - Almanach du Père Ubu illustré, 1899.djvu/42

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lesdits oiseaux, qui nous sont confiés en dépôt involontaire, cela ternirait votre gloire.

Le Père Ubu se rend en sa grande quincaillerie de Saint-Hubert : Compagnon, ce piège à rats n’est pas solide. Les rats dévastent nos propriétés. Ces pièges se pulvérisent entre nos mains. Donnez-nous le piège à ours en mâchoire de crocodile.

Dans le jardin s’élève l’écriteau, au-dessus du traquenard figurant une gueule et prolongé d’une queue en serge verte : Prenez garde au crocodile. Croyez-vous que Monsieur Ubu, en sa science universelle, soit tenu de tenir compte de cette petite chose, que les oies ne savent pas lire ?

Les paris s’ouvrent : — C’est la grise, dit le capitaine, c’est la noire, dit Ubu, — c’est la blanche, c’est la noire. Père Ubu et le capitaine se tiennent la gidouille et l’absence