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Page:Jarry - Almanach du Père Ubu illustré, 1899.djvu/46

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cacher la figure, voilez votre laideur et vos larmes : notre bon ami, le capitaine Bordure, est accusé d’un crime. Notre palotin Bertillon a mesuré la trace de ses pas sur les dalles de marbre de notre cabinet de nos affaires secrètes. Il a vendu la Pologne pour boire.

Mère Ubu. — Ha, père Ubu.

Conjurés et Soldats. — Nous voulons sa mort.

Nobles et Magistrats. — Nous voulons sa mort.

Père Ubu. — Notre fils Malsain Athalie-Afrique est le vrai coupable, mais il est l’héritier de notre savoir théologique et de nos études au séminaire de Saint-Sulpice ; il s’est confessé de son crime à notre Chanoine, il en a été absous, il n’est plus coupable, il ne l’a jamais commis.

Mère Ubu. — Oui, Père Ubu ; tandis que Bordure, depuis que tu l’as fait jeter