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Page:Jarry - L'amour absolu, 1899.djvu/69

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Elle tâche à déchiffrer où s’articulent les ailes de l’Amour.

Leur vol est peut-être si rapide — comme des macroglossae fusiformes et stellatarum, piquées aux vitrines de la chambre, qu’on n’en perçoit qu’un brouillard.

Mais soudain quelque chose de noir — la banalité ou la fatalité du disque d’ombre après avoir fixé le soleil —, comme d’une guedoufle dont on verse, choit des pupilles d’Emmanuel dans les pupilles de Varia.

La lie de l’Amour, qui est la Peur.

Varia tremble comme sous une neige, dans une nuit à voir la neige noire.

— Allez-vous en ! Je vous en supplie ! Laissez-moi m’endormir toute seule !

Qu’est-ce que je vous ai fait ? —

Sa voix s’étrangle jusqu’au roucoulement.

— Ayez pitié de moi !

Autant en dit un autre Livre quand on l’ouvre :

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