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Page:Jarry - L’Amour en visites, 1898.djvu/127

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l’amour en visites

vous informer de quelques cas spéciaux ; vous les classerez tout à votre aise quand je serai parti, et vous n’aurez pas perdu votre temps, je vous jure ! Mais, tout bien réfléchi, mon temps étant limité aussi, j’aime mieux vous en exposer explicitement un seul, que ces plusieurs dans une compendieuse obscurité. (D’ailleurs, je ne vous dois pas davantage : vous avez constaté que j’étais merveilleusement conformé, doux de peau et solide singulièrement de muscles, ce sont là de jolis petits bénéfices qui, pour ne pas être mentionnés sur la note, n’en sont pas moins des bénéfices, Monsieur… puisque vous êtes très vieux, un peu blasé, j’imagine, et qu’étant plus jeune que vous j’ai dû vous offrir — oh ! très malgré ma vertu coutumière — un aperçu de ce que pourrait être une personne de l’autre sexe, c’est-à-dire un homme chaste. Eh ! vous n’avez pas dû vous embêter ! Non ! vous n’avez pas perdu votre temps !)

« Nous disions donc, monsieur, que des spécialités nous occupent. Imaginez que, parcourant un jardin de religieuses, l’allée d’un couvent, des deux bords adornée de lis, moi,