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Page:Jarry - L’Amour en visites, 1898.djvu/14

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l’amour en visites

aimant. Il ne tiendra pas. Il ne peut pas tenir plus que ça, et sa philosophie se dit :

« C’est fort honorable. »

Il va s’en aller, fiche le camp par le plus court, sombrer au milieu du parc en faisant un trou dans l’éclaboussement vert de grands jets de branches, et il sera sans doute un peu mort, malgré que cela le mette de mauvaise humeur.

Manette là-haut ne bouge pas.

Elle regarde la lune.

Elle n’a pas l’air de savoir pourquoi cet astre est jaune.

Une petite brise passe, véhicule d’un parfum de fleurs de marronnier.

Il relève le front, ses dents crissent.

Il faudrait seulement atteindre la gargouille du coin et alors tout le corps se reposerait en long de cette corniche maudite, qui cède toujours. Comme un noyé palpant le fond de fuyant sable, il appuie ses plantes sur une mobilité. C’est un des volets du troisième, que l’on a oublié de rabattre. Cela remue terriblement, mais cela tient, et il peut respirer.

Le temps de se retrouver bien vivant, de se