Page:Jarry - L’Amour en visites, 1898.djvu/213

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
212
l’amour en visites

du très bénin Achras[1], notre amour en ces lieux où sur les murs se gravent de brunis pentagrammes, vient chercher un asile. Et je t’offre mon cœur et je te tends ma main, où tu mettras ta main et ce qu’à ton époux tu volas de Phynance.

voix d’ubu
(en dehors, perdue dans l’éloignement.)

Qui parle de Phynance ? De par notre Gidouille auguste et tubiforme ? Nous n’en avons que faire, car nous avons ravi sa phynance à l’aimable et très courtois Achras ; nous l’empalâmes et nous prîmes sa maison ; et dans cette maison nous cherchons maintenant, poussé par nos remords, où nous pourrions lui rendre la part matérielle et vulgaire de ce que nous lui avons pris, savoir, de son repas.

voix aigrelettes
(encore plus éloignées.)

Éclairez, frères, la route de notre maître, gros pèlerin. Nous le suivons joyeux sans doute : dans de grandes caisses en fer-blanc

  1. Cf. Les minutes de Sable mémorial, l’Autoclète.