Maintenant, qu’un festin un instant nous délasse.
(Roupias apporte des cruches et des gobelets qu’il pose sur une pierre tombale. Sicca s’assied sur un cercueil, les pieds posés sur Toga.)
Ce Toga tout gonflé n’a pas fort bonne grâce.
Il étouffe. Le sang veut sortir par ses yeux.
(Il soulève Toga et le maintient debout, tout en buvant dans un des gobelets.)
C’est qu’il a soif. — Allons ! un verre de vin vieux !
(Il jette le contenu de son verre au visage de Toga. Tout à coup Toga ouvre les yeux, et d’une voix entrecoupée, prononce quelques mots inarticulés, Sicca laisse tomber le gobelet qui se brise.)
Sicca ! Sicca ! Sicca !
Fantôme !
Sicca ! Sicca ! Tu viens de faire pendre un homme.
Quand tu le vois à terre, inerte, et froid, et mort,
Tu l’insultes, et ris encor !
Bientôt… bientôt peut-être… ah !… tel sera ton sort !
(Il retombe et meurt.)
Qu’avez-vous ?
Rien. (A part.)
— Toga revient ! Toga bien mort !