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Page:Jarry - Les Minutes de sable mémorial, 1932.djvu/114

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Haldern, réveillé de sa méditation, croise le regard de cyclope de la tête calcaire.)

Haldern. — Je le tuerai : car je le méprise comme impur et vénal : — car la beauté ne doit, à peine de déchéance, même pour esclave élire qu’une beauté pareille ; — car fier encore il faussera l’aventure ; —— car il faut, en bonne théologie, détruire la bête avec laquelle on a forniqué ; — car… — Mais depuis cinq jours déjà il ne répond point à ma provocation. Serait-il lâche ? Plût au ciel qu’il le fût, et ne périt point comme cet autre page que mon ami le Montévidéen lança contre un arbre, ne gardant dans sa main que la chevelure sanglante et rouge, abusant de la suprématie de sa force physique. Mais non, il ne l’est point et m’aime encore, et j’entends son pas par cet escalier qu’il descendit pour la dernière fois le. Quel jour ? Malédiction, c’était le jour des Morts ! — Qu’il monte !

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Tiens, je te le jette au pied de mon lit, tête de mort qui bées avec tes ailes d’épervier ; croise