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Page:Jarry - Les Minutes de sable mémorial, 1932.djvu/145

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Les vents de mort tirent aux dés tous les décès de l’an

Par les cloches tric-trac au son du batail roulant,
Et le portail bénit de ses doigts unis les allants.

On a tendu toute la rue avec des linceuls blancs,
L’escarpolette des guirlandes haut s’en va volant.

Paix ! le sonneur avec ses deux cloches sonne le glas

Égouttant les deux verres sur la terre à chaque pas,

Et sous son crâne rit l’heure qui a fui du cadran.

Il s’en va sonnant et tintant par le blanc de la place ;

Dans les deux mortiers du vieux voleur les pilons se glacent.


Malgré le nombril de midi où dort le coq sur le clocher

Sous le cristal de l’œil de l’oiseau couronné perché

Éditant ses pas à rebours furtif il les efface.