crochet à Nobles et le couteau à Nobles et le bouquin à Nobles ! ensuite faites avancer les Nobles.
(On pousse brutalement les Nobles.)
Mère Ubu. — De grâce, modère-toi, Père Ubu.
Ubu. — J’ai l’honneur de vous annoncer que pour enrichir le royaume je vais faire périr tous les Nobles et prendre leurs biens.
Nobles. — Horreur ! À nous, peuple et soldats !
Ubu. — Amenez le premier Noble et passez-moi le crochet à Nobles. Ceux qui seront condamnés à mort, je les passerai dans la trappe, ils tomberont dans les sous-sols du Pince-Porc et de la Chambre à Sous, où l’imprimeur les décervelera. — (Au Noble.) Qui es-tu, bouffre ?
Le Noble. — Comte de Vitepsk.
Ubu. — De combien sont tes revenus ?
Le Noble. — Trois millions de rixdales.
Ubu. — Condamné ! (Il le prend avec le crochet et le passe dans le trou.)
Mère Ubu. — Quelle basse férocité !
Ubu. — Second Noble, qui es-tu ? (Le Noble ne répond rien.) Répondras-tu, bouffre ?