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Page:Jarry - Les Minutes de sable mémorial, 1932.djvu/233

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CÉSAR-ANTECHRIST

Bordure. — AhI vous n’avez pas fini, vous autres ! Tiens, Jean Sobiesky, voilà ton compte. (Il l’assomme.) À d’autres maintenant ! (Il fait un massacre de Polonais.)

Ubu. — En avant, mes amis ! Attrapez ce bélître ! En compote les Moscovites ! La victoire est à nous. Vive l’Aigle Rouge !

Tous. — En avant ! — Hurrah ! — Jambedieu ! — Attrapez le grand bougre !

Bordure. — Par Saint Georges, je suis tombé.

Ubu, le reconnaissant. — Ah c’est toi, Bordure ! Ah ! mon ami. Nous sommes bien heureux ainsi que toute la compagnie de te retrouver. Je vais te faire cuire à petit feu. Messieurs des Finances, allumez du feu. — Oh ! Ah ! Oh ! Je suis mort. C’est au moins un coup de canon que j’ai reçu. — Ah mon Dieu, pardonnez-moi mes péchés. — Oui c’est bien un coup de canon.

Bordure. — C’est un coup de pistolet chargé à poudre.

Ubu. — Ah ! tu te moques de moi ! Encore ! À la poche ! (Il rue sur lui et te déchire.)

Le Général Lascy. — Père Ubu, nous avançons partout.