Aller au contenu

Page:Jarry - Les Silènes (éd. Bibliophiles créoles), 1926.djvu/69

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
62
LES SILÈNES

revoir, au revoir ! (Lui, sa grand’mère et Néron portant les livres sous le bras, disparaissent).

Le Maître D’École. — Qu’était-ce, Monsieur le Baron ?

Le Baron. — Je vous le demande, Monsieur le Maître d’École.

Mort-aux-Rats. — Je viens d’avoir une inspiration. Je veux écrire une ballade naïve et folle, intitulée « Néron nettoie les bottes du diable ».

Le Baron. — Tout cela ne t’étonne pas, Liddy ?

Monroc. — Liddy ni moi n’y avons pas prêté grande attention.

Le Baron. — Je vous approuve ; c’est ainsi que doivent faire des fiancés ! (À un domestique qui entre). Notre voiture est-elle en bon état ?

Le Serviteur. — Personne n’y a touché.

Le Baron. — Va donc chercher la corbeille contenant des bouteilles qui se trouve dans la voiture. (Le domestique sort.) Nous allons, pour nous réconforter, nous préparer quelques verres de punch.

Le Maître d’École (qui tombe soudain des nuages). — Que vous êtes raisonnable, Monsieur le Baron. (Rentre le domestique avec la corbeille.)