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Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/102

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d’un médius desséché. Busnagoz dit très vite :

« Vous avez réclamé à la révision ? Bon. Voulez-vous qu’on vous le coupe ? Eh bien, gardez-le et faites votre service. »

Le deuxième :

« Monsieur le major, c’est moi qui m’appelle Boudaire ; j’ai une jambe plus courte que l’autre de sept centimètres…

— Je sais, dit Busnagoz. Vas-tu venir m’embêter tous les matins ? Donnez-lui un vomitif. »

Avec Sengle, il fut charmant, mais murmura :

« Dites donc votre conte… Mon ami, j’ai ici au régiment un soldat qui n’a pas la taille, il s’en faut ; un bossu que vous pouvez voir à la queue de sa compagnie, traînant son sac sur sa bosse ; ce boiteux que je suis forcé de ne pas écouter, puisque le Conseil l’a déclaré