Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/116

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son œuvre. Le vieil enfant soufflait au fond de l’eau pour faire des bulles. Sa bouche expira l’air selon divers gestes, il parla vers la vase, les paroles remontèrent en oscillant et elles firent de petites explosions, comme les mots boréaux d’azur et de gueule que dégela Pantagruel. Il ahanna les mots abstraits des contractions de ses joues bretonnes :

« Barailherez, » il bâilla, et il ne monta pas de bulles, mais se circonscrivit de petites rides. « Streffiadur… huanad… halan. »

Il éternua, soupira et respira, jouant sous l’eau. Sengle et Valens s’étaient rhabillés et assis sur le bord de la citerne, les mains jointes sur les genoux et les pieds mouvant les joncs, suivant la fuite ondulante au repère des paroles visibles.

« Dominous vobiscoum… » apporta