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Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/211

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reté de cette chaudière d’enfer de l’armée, qui éclatera sous la révolte des intelligents — ou des malades torturés — si on ne les lâche. Si le militarisme subsiste, l’État devrait faire millionnaires les deux ou trois grands médecins dont il s’honore, pour compenser la tâche fabuleuse qu’il leur donnerait, et à leurs élèves, de décider de la vie de l’intelligence — avant l’armée et pendant l’armée. Car il n’y a que les intellectuels qui risquent d’y périr. Et on enverrait au bagne, ou on ferait clercs d’huissiers ou vidangeurs les actuels cuistres et bourreaux. Je tremble en prévoyant que mon fils leur passera par les pattes…

— Le ferez-vous réformer ? » dit Sengle.

Le Major parla d’autre chose.