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Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/95

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mandera de passer debout sur le portique ? »

Il feignit une fatigue, décontracta ses bras et dégringola de sa corde. Il y avait déjà quelques soldats à califourchon sur la haute poutre.

Les escouades du 2e peloton grimaçaient des membres aux précédents appareils.

L’adjudant siffla Rassemblement, et les quatre escouades du 1er peloton furent au pied du portique. Sengle, sachant qu’il n’était pas possible qu’il put passer sans savoir envie de sauter de l’étroit madrier sur le sol battu, avait confiance qu’il ne passerait pas. Un sergent traversa, les bras en croix, puis des caporaux et plusieurs soldats, tout noirs sur le ciel, dont il sut les impressions plus tard. La poutre, à cinq mètres du sol, a cinq mètres de long et n’est pas assez large pour qu’on y mar-