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SPÉCULATIONS

rieux avertissement : « Descente en tire-bouchon avec dos d’âne et une multitude de virages périlleux », si un tel poteau s’érige trois cents mètres avant ledit obstacle, il y a tout à parier qu’il s’érigera au beau milieu d’une montée escarpée. Réciproquement, c’est au moment de s’engager dans quelque précipice qu’on rencontrera le conseil de se lancer à toute allure.

Till Ulenspiegel, on s’en souvient, ne coordonnait point autrement ses opérations mentales : se dirigeant vers un faîte, il se réjouissait du dévalement futur. Dans Cinna, aussi, il est dit quelque chose de ce genre. Mais Till Ulenspiegel allait à pied et Auguste était assis !

Quoique l’œuvre de l’A. G. A. soit sans contredit démente et malfaisante, il nous est aisé, d’un mot, d’indiquer la manière de s’en servir, toutefois, profitablement. Si à une descente A, par exemple, nous sommes avertis d’accélérer en vue d’une montée B, située à trois cents mètres ; en un mot, d’accélérer au cours de la descente A, ce qui est absurde ; il n’en sera plus de même si nous parcourons la route à rebours, si nous revenons sans être partis : dans ce cas, c’est dans la descente B que nous rencontrerons un avis, parfaitement sagace, dès lors, concernant la montée A...

Si quelque affaire nous contraint de suivre la route de A en B, nous pouvons aussi, et cette