La peinture et le théâtre illustrèrent ces hauts faits…
Mais n’a-t-on pas compris déjà que c’est parce qu’il est plus commode de représenter, en peinture ou au théâtre, la susdite poignée d’hommes qu’une innombrable armée,— que s’est établie la légende ?
Voyez les pièces de Shakespeare, quatre hommes sans caporal, pour figurer une armée, c’est bien suffisant.
Dans la pratique croyez-en l’opinion publique, pour battre un tas de gens il faut lui opposer un plus gros tas…
Ou alors le suffrage universel ne serait plus qu’une ineptie quelque peu abstruse.
Dans la pratique, donc, la majorité a toujours raison, et tout citoyen patenté doit être aimable avec la pratique.
Dans l’histoire, et belliqueusement parlant, c’est la poignée d’hommes qui l’emporte, et cela fait autant de noms de moins qui ne surchargent pas la mémoire de nos fils.
Où sont les dénombrements de la guerre de Troie ?
En l’an malgracieux de deux mille et tant, on retiendra un nom, un seul, M. Jacques Lebaudy…
À condition que l’on traduise encore Homère dans les classes, et que les pianos des temps futurs sachent jouer encore La Belle Hélène.