crètement : partout des creusets, des pilons, des fourneaux, du mercure, des fioles de produits chimiques, tout l’attirail des faux-monnayeurs.
M. Donzé, nous invitant à nous asseoir, nous rassura d’un geste bienveillant.
« Pas faux-monnayeur, non, cher Monsieur, vrai monnayeur, ou mieux monnayeur en gros, fournisseur pour monnayeurs, chercheur d’or, simple chercheur d’or. »
Et il nous expliqua sans préambule :
« Voilà ! J’extrais l’or des vieux pavés. L’idée m’en vint en lisant dans un journal que la Seine, tel le Pactole, charriait de l’or…
— ?…..
— En proportions infimes, il est vrai. D’où venait cet or ? Assurément, drainé vers le fleuve par les égouts, de l’usure des pavés effrités par les piétons, les chevaux et les roues des fiacres. Je néglige ces pépites accidentelles : les bijoux acquis par cambriolage et dont on se débarrasse dans le tout-à-l’égout. Une preuve que la boue des pavés de Paris contient de l’or en quantité appréciable, c’est que l’or est le plus glissant des métaux : la boue de Paris fait déraper et les cyclistes y prennent des pelles… »
Puis, il nous montra ses appareils.
« Voici mes « tables d’amalgame », mon dispositif pour la « cyanuration ». J’ai renoncé au pilon lourd parce que ses battements réguliers