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Page:Jarry Faustroll 1911.djvu/42

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GESTES ET OPINIONS

XV
DU GRAND ESCALIER DE MARBRE NOIR
À Léon Bloy.

Au sortir de la vallée, nous longeâmes un dernier calvaire, que l’effroi de sa hauteur aurait permis de prendre, sans examen, pour un monumental autel de messe, noir. À la pointe mousse de l’impraticable pyramide de marbre obscur, entre deux acolytes bien semblables à des cynocéphales de Tanit, la tête du roi géant se carbonisait devant la fournaise de la lune. Il empoignait un tigre par l’extensibilité de la peau de son cou, et forçait le peuple de la mer d’Habundes à une ascension à genoux. Après la préalable entaille des os par le couperet des degrés successifs, il laissait enduire, les crocs sur son poing, de leur chair, le monstre chasseur.

Il accueillit honorablement Faustroll, et, tendant le bras du haut du calvaire, il déposa dans notre as le viatique de vingt-quatre oreilles de mer d’Habundois, à la brochette d’une corne d’unicorne.