Aller au contenu

Page:Jarry Faustroll 1911.djvu/95

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
95
DU DOCTEUR FAUSTROLL

leurs algues couchées de zoophytes reflet de toutes les étoiles ; de petites ailes palpitent selon le rythme des palmes du crapaud. Des défenses bleues remontent le cours des larmes. L’ascension des prunelles désolées rampe vers les genoux du ciel lie-de-vin ; mais l’ange a enchaîné le monstre nouveau-né dans le sang du palais vitreux et l’a jeté dans un cul-de-bouteille.

le fleuve et la prairie

Le fleuve a une grosse face molle, pour les gifles des rames, un cou à nombreux plis, la peau bleue au duvet vert. Entre ses bras, sur son cœur, il tient la petite Ile en forme de chrysalide. La Prairie à la robe verte s’endort, la tête au creux de son épaule et de sa nuque.

vers la croix

A un bout de l’Infini, en forme de rectangle, la croix blanche où sont suppliciés, avec le mauvais Larron, les démons. Il y a une barrière autour du rectangle, blanche, avec des étoiles à cinq pointes hérissant la grille. Selon la diagonale vient l’ange, qui prie calme et blanc comme l’écume de la vague. Et les poissons cornus, singerie de l’Ichthys divin, re-