Vous êtes l’État, et vous ne pouvez faire qu’une chose : traduire pour l’enfant la conscience moyenne du pays.
J’entends que l’on ne peut guère enseigner dans les écoles de l’État que les opinions les plus généralement répandues dans le pays ; mais j’ajoute que le spiritualisme, qui est notre doctrine d’État, est contesté par un très grand nombre d’esprits ; il est répudié par l’élite — à tort ou à raison, je n’ai pas à me prononcer là-dessus — par l’élite intellectuelle de l’Europe. (Applaudissements sur divers bancs à gauche. — Exclamations et interruptions à droite.)
Qu’est-ce que vous appelez « l’élite intellectuelle de l’Europe » ?
Messieurs, je ne constate que des faits, je n’y mêle aucune appréciation de doctrine…
Nous voudrions savoir ce que vous appelez « l’élite intellectuelle de l’Europe ».
Messieurs, je crois m’être borné à constater un fait, c’est qu’il y a une difficulté très grande pour l’État,