Page:Jaurès - Action socialiste I.djvu/517

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pareille injure au gouvernement de votre pays. (Très bien ! très bien !)

M. le Président du Conseil

Vous faites le plus grand tort à la France. (Applaudissements sur les mêmes bancs.)

M. le Ministre des Affaires étrangères

On a attaqué odieusement un gouvernement ami et on a attaqué odieusement les ministres français ! (Applaudissements sur les mêmes bancs. — Bruit à l’extrême gauche.)

M. Jaurès

J’ai à répondre et je répondrai à M. le ministre des Affaires étrangères et au président de la Chambre.

Je dois dire au président de la Chambre, quelle que soit ma déférence pour lui, qu’il m’est impossible d’accepter pour mes paroles le blâme qu’il leur a infligé. Car je ne contestais pas, au moment où je parlais, les intentions françaises du Gouvernement ; mais j’opposais, et j’en avais le droit, la liberté du regard que les hommes d’État russes jetaient sur les faits européens pour n’y démêler que ce qui était