nationale fut saisie des événements de Lyon, et le 17 juillet 1790, par un décret impérieux, elle rétablit les octrois à Lyon.
Les maîtres-ouvriers en soie, pleins d’une sorte d’enthousiasme religieux pour la Révolution, s’inclinèrent devant l’arrêt de « l’auguste Assemblée nationale » ; ils auraient considéré toute rébellion contre elle comme un crime de lèse-patrie : mais les corporations des maçons, des chapeliers, des cordonniers se soulevèrent, et des collisions entre les prolétaires et les soldats ensanglantèrent Lyon. Toute la bourgeoisie ne tarda pas à faire bloc contre les ouvriers, qui furent aisément vaincus.
Les barrières furent relevées ; la perception des droits d’entrée, recommença jusqu’au vote de la grande loi de l’Assemblée qui les supprima pour toute la France. Mais à quel prix fut obtenue cette soumission, cette défaite du prolétariat lyonnais ? La bourgeoisie prit, si je puis dire, l’habitude des paniques ; le bruit s’était répandu que « les émeutiers » avaient marqué à la craie la porte des plus riches maisons ainsi vouées au pillage, les bourgeois