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HISTOIRE SOCIALISTE

je dirigerai tous ces bras vers un objet d’utilité publique ; et il vous restera un monument éternel, qui, dans le temps de sa confection, occupera nos pauvres, et qui, dans les siècles à venir, accroîtra notre puissance. Voilà en effet le but et les avantages incontestables du canal de Paris, tracé par M. Bridé, et confirmé par un décret de l’assemblée nationale. La Compagnie qui s’est formée admet et le gouvernement et tous les actionnaires, dans son sein, par les actions qu’elle propose. »


(D’après une estampe du Musée Carnavalet.)


« Je pense que la ville ne peut (c’est toujours Bacon cité par Marat) sans pècher contre nous et nos enfants, se dispenser de placer au moins douze à quinze mille livres par jour en actions sur le canal et de hâter ainsi cette grande et utile entreprise. Il en résultera que ces dépenses tourneront à l’avantage de la chose publique et que la ville devenue propriétaire d’une grande quantité d’actions, participera aux avantages attachés à l’existence du canal ; en faisant le bien elle ne prodiguera plus ses secours, mais elle les placera à gros intérêts. Par là, Paris aura comme tous les actionnaires, la surveillance sur sa confection, et sur l’emploi des deniers, lesquels rentreront en peu d’années dans les coffres publics. »

« On sait aussi que le canal et tous les avantages commerciaux qui en

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