à y insinuer l’idée de la loi agraire ? Tout ce que je veux dire et tout ce que je retiens c’est que l’idée d’une loi agraire, d’une vaste distribution de terres aux paysans était, pour ainsi dire, amenée à la Révolution par deux canaux : par les lointains souvenirs antiques et par l’impur ruisseau des inventions romanesques.
Si l’on joint à cela que le grand Jean-Jacques, en proclamant la justice supérieure du communisme primitif de la terre pouvait suggérer
la pensée de reproduire, par un universel partage, l’équivalent de ce communisme originel, si l’on se souvient que les cahiers des paysans demandaient
en plus d’une région, sinon la division des terres, au moins la division des
fermages, et que souvent même ils demandaient la limitation du droit de posséder de la terre, on conviendra qu’il y avait comme un germe obscur de loi
agraire dans la Révolution. Or ce germe, plus d’un, en 1792, redoutait que