Page:Jaurès - Histoire socialiste, V.djvu/381

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Mécontente de ne pas toucher les subsides qu’elle avait mendiés, la Suède — où le jeune roi Gustave IV Adolphe devait gouverner lui-même à partir du 1er novembre 1796 — avait menacé de se tourner du côté de la Russie et irrité par là le Directoire qui, le 18 thermidor an IV (5 août 1796), prit un arrêté équivalant à l’expulsion de M. de Rehausen, successeur désigné de M. de Staël, et rappelant notre chargé d’affaires en Suède. Les relations étaient

J’espère, Citoyen, m’en sauver par l’agiotage (Chacun son tour). À vous, Milord, les papillottes.
(D’après une estampe de la Bibliothèque Nationale.)


presque aussi tendues avec le Danemark qui, en nivôse an IV (janvier 1796), retardait encore la reconnaissance de notre envoyé. Le ministre danois, M. de Bernstorff, finit par se décider à le reconnaître, tout en le faisant d’assez mauvaise grâce. En 1797, la Turquie renouait tout à fait avec la République française, et désignait, pour la première fois, un ambassadeur permanent, Esseid Ali Effendi qui arriva à Paris le 25 messidor an V (13 juillet 1797). Il fut reçu officiellement par le Directoire, le 10 thermidor (28 juillet) ; mais tout le bénéfice de cette ambassade allait revenir aux entrepreneurs de fêtes publiques et aux marchandes de modes qui transformèrent le représentant de la