Aller au contenu

Page:Jaurès - Histoire socialiste, V.djvu/453

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et Saint-Didier. Cette association s’était engagée par traité, le 18 frimaire an V (8 décembre 1796), à verser au Trésor public « deux millions et demi en écus, sans commission ni intérêt, contre des mandats au cours moyen de la place de Paris, le jour du prêt ».

Ce traité était ratifié, le 21 frimaire (11 décembre), par le Directoire, et il fut convenu qu’on réglerait sur le pied de 100 fr. en mandats pour 2 fr. 50 en numéraire, ce qui faisait 100 millions de mandats pour la compagnie. Le

De perruquier fournisseur.
(D’après une estampe de la Bibliothèque Nationale.)


29 frimaire (19 décembre), celle-ci n’avait versé qu’un million et demi ; elle avait reçu de la Trésorerie 60 millions en mandats et était autorisée, pour le complément, à prendre tous les mandats qui se trouveraient dans les caisses de 6 départements désignés, en s’obligeant à remettre l’excédent de 40 millions. Elle usa si bien de cette délégation sur ces caisses, que, le 3 nivôse an V (23 décembre 1796), elle avait touché plus de 69 millions et demi au lieu des 40 millions convenus. Ce n’était pas mal ; cela ne lui suffit pas. Sans avoir rien versé de nouveau, en vertu d’une convention — sur le mode de conclusion de laquelle je reviendrai — signée, le 5 nivôse (25 décembre 1796),