Page:Jaurès - Histoire socialiste, VII.djvu/71

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Certes, Napoléon aurait pu agir. Il aurait eu une armée électrisée par la victoire, exaltée par l’enthousiasme, il eût reçu des renforts et des secours, eût acquis des concours, mais la France était épuisée par la Révolution et par l’Empire et de ce pauvre corps anémié qui ne gardait qu’un peu de sang au cœur, qu’aurait-il pu tirer ?


Souvenir de 1815.
(D’après une estampe de la Bibliothèque Nationale.)


Une seule hypothèse s’offre consolante : Napoléon, profitant de son décisif avantage, offrant la paix d’une main loyale, tenant sa parole. Mais voilà l’insaisissable chimère ! Napoléon victorieux eût surgi devant chaque trône comme un justicier. Chacun des souverains aurait expié