Page:Jaurès - Histoire socialiste, XI.djvu/338

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Clément demande que proclamation porte sur question loyers et échéances, et ensuite sur question du Prussien.

Protot demande que la Commission se réunisse et que, dans cette proclamation, il ne soit pas fait mention de la question de Versailles.

Tridon croit que la proclamation doit déclarer que l’Assemblée de Versailles nous a mis en état de légitime défense, et que nous devons dévoiler les manœuvres conspiratrices et jésuitiques à la province.

L’Assemblée nomme membres de la Commission : Grousset, Vaillant, Tridon, Protot.

Délégation du Comité central est introduite et remet une déclaration sur laquelle il devra être délibéré plus tard.

Le citoyen Félix Pyat revient sur demande qu’il a faite de savoir si nos débats peuvent être publiés et commentées les séances de la Commune.

Après discussion, on passe à l’ordre du jour et laisse à sagesse rédacteurs de journaux.

Le citoyen Clément (XVe) aborde question loyers.

Fortuné fait proposition décrets.

Vallès, au nom de Loiseau, en fait une autre.

Arnould, Oudel, J.-B. Clément, Melliet, Miot, proposition décret, Demay, Goupil.

Commission composée de Rigault, Goupil, Clément.

Rentrée de la Commission Grousset sur proclamation.

Après quelques observations et amendements de détail, la proclamation est adoptée. Sera signée : La Commune de Paris.

Le Comité central fait savoir à la Commune qu’il a l’intention d’aller siéger au Luxembourg.

Discussion, examen de nos rapports définitifs avec Comité central est remis au lendemain.

Commission loyers rentre et donne lecture de son projet de décret qui est adopté après un amendement portant sur résiliation des baux et un autre sur le paiement des logements en garni.

Projet présenté par Fortuné, Dereure, sur l’abolition de la conscription. Adopté après discussion. »

Ces procès-verbaux, nous l’avons dit, sont heurtés, confus, incohérents, et de cette incohérence on pouvait être tenté de conclure avec apparence de logique à l’incohérence de la Commune. Certains l’ont fait. Le jugement est sommaire. On ne saurait oublier, en effet, que ces comptes rendus ne sont qu’une notation rapide, abrégée, écrite au courant de la plume par des hommes qui prenaient part aux délibérations en même temps qu’ils les relataient. En soi, le premier procès-verbal, par exemple, est presque incompréhensible et, comme nous savons que Ferré le lut à la deuxième séance et qu’il fut approuvé, il est permis de supposer qu’en cours de route il le renforça