Page:Javal - Entre Aveugles, 1903.pdf/65

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


IX

MARCHE EN VILLE ET À LA CAMPAGNE


Il importe que l’aveugle ne perde pas l’habitude de circuler à pied, et il est agréable que la promenade ait lieu sans préoccupation de sa part et tout en causant avec son conducteur. À cet effet, il est préférable que l’aveugle passe son bras sous celui de son guide, ce qui lui permet d’être un peu plus en arrière. À chaque fois qu’il faut lever le pied, par exemple pour monter sur un trottoir, le conducteur lève brusquement son avant-bras d’une petite quantité : à ce signal, l’aveugle lève le pied pour ne pas buter, et, au besoin, il se sert d’une canne pour préciser la position de l’obstacle à franchir. Au contraire, pour signaler la descente, le guide serre son bras contre son corps, comme s’il voulait empêcher l’aveugle de tomber dans un trou.

Les différentes personnes avec qui l’aveugle a