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Page:Je sais tout, Partie I, 1905.djvu/736

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une idylle sur le paquebot
Et jusqu’au dernier moment, accoudés aux bastingages, nous restâmes l’un près de l’autre, tandis que la ligne des côtes américaines venait au-devant de nous. (Voir page 713, col. i)
L’Arrestation d’Arsène Lupin

par Maurice Leblanc
Le talent, le génie des malfaiteurs modernes semble prendre à notre époque, où tout se civilise, même le mal, des proportions grandioses. — Qui peut se vanter d’échapper aux criminelles entreprises d’un coquin de l’envergure de celui dont le récit que nous publions expose l’extraordinaire aventure !


L’étrange voyage ! Il avait si bien commencé cependant ! Pour ma part, je n’en fis jamais qui s’annonçât sous de plus heureux auspices. La Provence est un transatlantique rapide, confortable, commandé par le plus affable des hommes. La société la plus choisie s’y trouvait réunie. Des relations se formaient, des divertissements s’organisaient. Nous avions cette impression exquise d’être séparés du monde, réduits à nous-mêmes comme sur une île inconnue, obligés, par conséquent, de nous rapprocher les uns des autres.

Mais un dernier lien subsiste entre ce monde dont on se croit affranchi et la petite île flottante, lien qui ne se dénoue que peu à peu, en plein océan.

À cinq cents milles des côtes françaises, par une journée orageuse, le télégraphe sans fil nous transmettait une dépêche dont voici la teneur :