Page:Jean Chrysostome - Homélie en faveur d’Eutrope, 1889.djvu/28

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encore respirait l’orgueil, effet ordinaire de la prospérité, maintenant plus repoussant que celui d’une vieille femme couverte de rides, et où l’infortune, comme une éponge, a effacé toutes les marques de la grandeur. Car telle est la puissance de ce jour d’adversité : celui qui éclipsait tous les autres, paraît maintenant le dernier des hommes.

Le riche, qui est entré dans ce temple, profitera d’un gland enseignement : en voyant tombé de si haut celui qui bouleversait toute la terre, en le voyant glacé par la crainte, plus timide que le lièvre et la grenouille, plus étroitement attaché à cette colonne que par les plus fortes chaînes, étranglé par les liens de la peur, plein d’épouvante et d’angoisses, il réprimera, il refoulera en son cœur ses prétentions superbes ; pénétré de sages réflexions sur les choses humaines, il sortira d’ici après avoir fait l’expérience de ces paroles de l’Écriture qui nous disent que « Toute chair est comme une tige,