Page:Jean Chrysostome - Homélie sur le retour de l’évêque Flavien, 1853.djvu/26

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et éteindre tout son ressentiment, il répondait en ces termes : « Nous n’y avons été pour rien ; l’empereur lui-même, dont Dieu avait adouci le cœur, a étouffé sa colère et apaisé son courroux avant que nous eussions ouvert la bouche ; et parlant de tout ce qui s’est passé, il en rappelait tous les détails sans amertume, comme si tout autre que lui eût été outragé. » Mais ce qu’il a caché par humilité, Dieu l’a mis au grand jour. Comment donc les choses se sont-elles passées ? C’est ce que je vais vous faire savoir, en reprenant d’un peu plus haut mon récit.

IV. Lorsqu’il sortit de la ville, qu’il laissait dans un découragement si général et si profond, il souffrait plus encore que nous, qui étions au sein même du péril. Au milieu de sa route, il rencontra les commissaires envoyés par l’empereur pour informer de ce qui était arrivé, et quand il eut appris de leur bouche l’objet de leur mission, songeant à tous les maux qui allaient fondre sur la ville