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ARGUMENT ANALYTIQUE

DE L’HOMÉLIE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME


SUR LE RETOUR DE L’ÉVÊQUE FLAVIEN.




Au mois de février de l’an 387, les habitants d’Antioche, capitale de la Syrie, irrités du poids des impôts, se soulevèrent et brisèrent les statues de l’empereur Théodose, de sa femme Placilla ou Flaccilla Augusta, de sa fille Pulchérie et de ses deux fils Arcadius et Honorius. Après ce premier moment d’effervescence, Antioche effrayée se hâta de députer l’évêque Flavien auprès de l’empereur, pour essayer de fléchir son courroux. Théodose était d’autant plus vivement irrité que, depuis qu’il était monté sur le trône, il n’avait cessé de combler Antioche des marques de sa bonté. Flavien rencontra en route des commissaires qui avaient ordre de punir exemplairement la ville rebelle et de la réduire à n’être plus qu’une simple bourgade ; elle devait perdre son titre de métropole, voir raser ses monuments, ses écoles et ses bains publics : une punition particulière était réservée en outre aux principaux auteurs de la sédition. Flavien obtint des commissaires impériaux qu’ils attendraient des instructions nouvelles avant d’exécuter les ordres terribles dont ils étaient chargés, et, arrivé à Constantinople, il fut assez heureux pour apaiser la colère de Théodose.

Flavien était parti depuis plus d’un mois, lorsqu’un courrier qui le précédait de quelques jours apporta cette bonne nouvelle et annonça le retour de l’évêque. On célébrait les fêtes de Pâques ; saint Chrysostome qui, depuis le départ de Flavien, n’avait cesser de relever le courage du peuple par d’admirables discours qui nous sont parvenus au nombre de vingt, monte alors en chaire et prononce l’homélie suivante.