Page:Jean Chrysostome - Homélie sur le retour de l’évêque Flavien, 1853.djvu/9

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clémence envers Antioche diminue dans d’autres villes le respect dû à son autorité. Cette attente terrible du châtiment est la peine la plus forte qui puisse atteindre des rebelles.

XII. En pardonnant, Théodose s’assure en un seul jour l’amour de toute la terre ; car la bonté a plus de puissance que les armées et les trésors.

XIII. L’exemple de Théodose sera une leçon pour les princes à venir, et il aura sa part de gloire dans les actions généreuses de tous ceux qui l’imiteront.

XIV. Ce qui rehaussera encore la grandeur du pardon, c’est que Théodose aura cédé aux prières d’un humble prêtre et aura respecté dans sa bouche la parole de l’Évangile.

XV. Que si l’empereur persévère dans ses projets et veut punir la ville coupable, Flavien renonce à une cité que le meilleur des princes n’aura pas jugée digne de son pardon.

XVI. Le discours de Flavien a ému l’empereur ; il prononce le pardon d’Antioche et presse le pasteur de porter à son troupeau cette heureuse nouvelle.

XVII. Que les habitants rendent grâces à Dieu, non-seulement du pardon qui leur est accordé, mais encore des désordres qui ont éclaté dans leur ville ; car toute cette histoire servira à l’instruction de leurs descendants.