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Page:Jean Chrysostome - Oeuvres complètes, trad Jeannin, Tome 10, 1866.djvu/11

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TRADUCTION FRANÇAISE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME.

COMMENTAIRE SUR LA DEUXIÈME ÉPÎTRE AUX CORINTHIENS.

HOMÉLIE I.


PAUL, APÔTRE DE JÉSUS-CHRIST, PAR LA VOLONTÉ DE DIEU, ET TIMOTHÉE, SON FRÈRE, A L’ÉGLISE DE DIEU QUI EST A CORINTHE, ET A TOUS LES SAINTS QUI SONT DANS TOUTE L’ACHAÏE, LA GRÂCE ET LA PAIX SOIT AVEC VOUS PAR DIEU LE PÈRE ET JÉSUS-CHRIST, NOTRE SEIGNEUR. BÉNI SOIT DIEU ET LE PÈRE DE NOTRE-SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST, LE PÈRE DES MISÉRICORDES ET LE DIEU DE TOUTE CONSOLATION, QUI NOUS CONSOLE DANS TOUTES NOS TRIBULATIONS, AFIN QUE NOUS PUISSIONS, À NOTRE TOUR, CONSOLER LES, AFFLIGÉS, ET VERSER DANS LEURS CŒURS CES CONSOLATIONS QUI NOUS VIENNENT DE DIEU. (CHAP. 1, 1-4)

Analyse.

  • 1 et 2. Saint Chrysostome commente les cinq premiers versets du premier chapitre.
  • 3-6. Il fait ressortir le dessein de l’Apôtre dans cette Épître. – Il s’élève à de belles considérations sur le mérite des souffrances. – Exemple d’Abraham et de Job.


1. Demandons-nous d’abord pourquoi l’apôtre adresse aux Corinthiens cette seconde épître, et pourquoi dès le début, il leur parle de la bonté de Dieu et des consolations qu’il répand dans les âmes ? Pourquoi donc une seconde épître ? Dans la première il leur avait dit : « J’irai vous voir, et je ne me contenterai pas d’entendre les paroles de ceux qui sont enflés d’orgueil, je m’informerai de leurs œuvres » ; en terminant il leur fait la même promesse en termes plus doux : « J’irai vous voir », leur dit-il, « en passant par la Macédoine ; je ne ferai que traverser ce pays ; mais je séjournerai chez vous, et peut-être y passerai-je l’hiver ». Il s’écoula bien du temps sans que l’apôtre eût pu tenir sa promesse. L’époque fixée passa, et il n’arrivait pas à Corinthe : car l’Esprit-Saint le tenait occupé à des travaux plus urgents. C’est pourquoi il crut nécessaire d’écrire une seconde fois aux Corinthiens ; il eût pu s’en dispenser, s’il eût tardé moins longtemps à les visiter.