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Page:Jean Chrysostome - Oeuvres complètes, trad Jeannin, Tome 7, 1865.djvu/14

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trouvé, dans l’oubli où il est maintenant tombé, sa plus convenable et sa plus péremptoire réfutation, nous oserions présenter le commentaire de saint Matthieu par saint Chrysostome, comme le meilleur ouvrage à y opposer.
Une traduction des homélies sur saint Matthieu fut donnée, en 1665, par Le Maistre de Sacy, sous le pseudonyme d’Antoine de Marsilly. Les docteurs chargés de l’examen de cette traduction, s’exprimèrent ainsi dans l’approbation donnée par eux à l’ouvrage : « Cette traduction étant aussi fidèle que juste, et conforme à l’expression du style et des pensées du Saint, on peut dire que les beautés naturelles de ce Père si éloquent, né paraissent pas moins sous la plume de cet excellent interprète que sous celle de ce saint… Il semble que ce soit lui-même qui se soit expliqué une seconde fois en notre langue. » Bossuet a parlé de cette traduction, et voici son suffrage : « À l’égard de saint Chrysostome, son ouvrage sur saint Matthieu l’emporte à mon jugement. Il est bien traduit en français ; et on pourrait tout ensemble apprendre les choses et former le style. » On conçoit que nous n’ayons pas négligé de tirer profit d’un tel travail ; nous l’avons donc eu constamment sous les yeux, d’abord pour ne rester jamais au-dessous, ce que nos lecteurs auraient raison do ne pas nous pardonner ; ensuite pour-faire mieux toutes les fois que la chose a été possible ; enfin pour le suivre quand il nous était impossible de mieux faire.
J.-B. JEANNIN