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Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/127

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L’ame de quelques hommes est trop fréle et trop délicate pour ce monde de ténèbres ; il en est de même du corps de quelques autres qui ne peuvent vivre que dans la température qui convient aux colibris, dans les vallées de Tempé ou au milieu des plus doux zéphyrs : un esprit délicat et un corps délicat, lorsqu’ils se trouvent réunis, s’usent réciproquement.


Dans les romans comme dans le monde nous n’aimons pas les caractères tout-à-fait parfaits. Les hommes complètement pervers déplaisent également aux lecteurs et à ceux qui leur ressemblent : il nous faut seulement des hommes à moitié ou aux trois quarts corrompus, tels enfin qu’on les rencontre dans la haute société.


Les hommes sentent tout le prix de la simplicité ; ils comprennent ce qu’il y a d’é-