Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/134

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de sa propre grandeur, ne peut ni en parler, ni être fin, ni y faire des allusions.


Si l’homme n’était pas immortel, quelles en seraient les conséquences ? — Dieu seul debout au milieu des débris des êtres intellectuels, luttant contre le néant, brálerait comme un soleil sans atmosphère qui lancerait ses feux au milieu des ténèbres, et percerait la voûte du ciel sans l’éclairer.


La véritable richesse et la puissance d’un pays consistent non dans ce qu’il tire de l’étranger, mais dans ses produits indigènes. L’arbre sain et vigoureux donne seul chaque année les fleurs dont les abeilles expriment le miel le plus doux ; mais l’arbre dans le tronc duquel elles déposent leurs rayons, est creux et stérile ; il cesse bientôt de porter des fleurs parfumées.